Le monde littéraire est peuplé de milliards d’oeuvres, toutes uniques à leur façon. Malgré ces différences, il arrive souvent que certains éléments soient retrouvés à travers plusieurs romans. Dans cet article, je vous en présente quatre des plus communs qui baissent automatiquement mon intérêt pour une histoire.
1. Un résumé composé uniquement de critiques
La semaine dernière, je naviguais à travers les rayons d’Indigo en espérant tomber sur une oeuvre intéressante. Je n’avais aucun auteur ou thème en tête, alors je devais me baser sur les résumés de la quatrième page de couverture pour me décider. Seulement, la plupart des romans que je croisais n’offraient aucun aperçu de leur histoire : au dos, il n’y avait que des critiques positives de la part de célébrités. Aucun autre détail.
Je peux comprendre que certaines personnes soient attirées par une marée d’acclamations envers une oeuvre, mais si aucune description du récit ne les accompagne, cela provoque chez moi l’effet inverse : j’ai tout de suite l’impression que le livre tente de me vendre sa popularité plutôt que sa qualité. J’espère que c’est une tendance à la mèche courte, car je n’en vois absolument pas l’intérêt.
2. Un roman qui commence avec une scène de miroir
Le miroir a la réputation d’être l’outil le plus accessible pour un écrivain : si vous souhaitez décrire l’apparence physique d’un personnage, introduisez une scène où celui-ci observe et commente sa réflexion dans la glace.
Je ne suis pas entièrement contre cette méthode. Il est tout à fait possible de l’utiliser d’une manière pertinente et originale à un moment ou un autre dans son récit. Cependant, lorsque le roman débute avec cette scène — sans que ça n’apporte rien de spécial à l’histoire — je ne peux écarter la pensée que l’auteur a été paresseux. Après avoir vu une vingtaine de premières pages commencer de cette façon, cela représente à mes yeux un manque flagrant d’imagination.
3. Un résumé qui utilise la popularité d’un personnage célèbre
« Une héroïne semblable à Katniss Everdeen »
« Un meurtrier digne de Dexter »
Peut-être cela diffère-t-il selon le lecteur, mais personnellement, je choisis une oeuvre pour découvrir une nouvelle histoire — pas pour relire une version d’un ancien coup de coeur. Lorsque je vois un résumé comparer son personnage principal à celui d’un roman célèbre, j’ai l’impression que le récit a été créé autour de la création de quelqu’un d’autre. Même si l’histoire est unique, je recherche inconsciemment les similarités entre les deux livres, ce qui baisse la qualité de ma lecture.
4. Une utilisation abusive de l’italique
L’italique a de nombreux usages dans le monde de l’écriture et la plupart du temps, son emploi est totalement justifié. Cependant, je croise de nombreux auteurs qui l’utilisent de manière abusive pour mettre l’emphase sur certains mots : « Elle ne voulait plus de lui sur son bateau. »
Il est absolument adéquat d’intégrer l’italique dans un texte pour augmenter son impact, mais lorsque c’est le cas plus d’une dizaine de fois par page, la lecture devient extrêmement lourde. Je perçois toujours la chose comme étant un manque de confiance de la part de l’auteur envers la compréhension du lecteur, ce qui équivaut à un manque de confiance envers la clarté de sa propre écriture.
Évidemment, ces éléments ne peuvent jamais définir avec certitude la qualité d’une oeuvre. Malgré les réticences qu’ils soulèvent toujours à mon esprit, j’essaie de laisser une chance à tous les romans. Partagez-vous mon avis à propos des points évoqués dans cet article ? Y a-t-il d’autres aspects du monde littéraire qui vous donnent instantanément une mauvaise impression ?
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