[Astronomie] « Petite excursion dans le cosmos »

Mais si vous ne vous intéressez pas à l’astronomie, le nom de Neil deGrasse Tyson ne vous est sûrement pas inconnu. Cet astrophysicien américain est le visage de la science moderne. Récemment, je me suis plongée dans son roman Astrophysics for People in a Hurry (Titre de la version française : « Petite excursion dans le cosmos ») et j’ai pu y découvrir une tonne d’informations intéressantes. Je vous présente aujourd’hui trois faits reliés à l’astrophysique que j’ignorais avant de faire cette lecture.

Dans la même série : [Astronomie] L’autobiographie d’un astronaute accompli


1. Une ville modifiée pour l’étude du cosmos

La pollution lumineuse est un problème qui affecte de nombreux aspects de notre monde, que ce soit par son impact négatif sur la faune ou sur la santé des humains. Une autre conséquence moins souvent considérée est le voile qu’elle dresse entre l’univers et nous : il est difficile d’étudier l’espace quand notre propre lumière nous empêche de la voir. Heureusement, il existe des solutions pour contrer ce problème.

L’Observatoire National Kitt Peak, dont le travail était encombré par la présence brillante de la ville voisine, a réussi à obtenir une entente pour améliorer la visibilité des environs. Grâce à une coopération exemplaire de la part de Tucson en Arizona, la municipale entière a modifié tous les lampadaires avec des ampoules à base de sodium, une lumière apparemment plus facile à identifier et à effacer sur les images interstellaires. Ce changement à la fois simple et judicieux a réussi à améliorer les conditions de l’observatoire.


2. La fin du ciel étoilé

Au cours du dernier siècle, les scientifiques ont découvert que l’Univers continuait à grandir de plus en plus rapidement, contrairement à tout ce que l’on croyait jusqu’à présent. Ce fait a soulevé de nombreuses questions et hypothèses quant à notre futur, mais à travers cette mer d’interrogations, une certitude semble pouvoir être émise.

Dans un futur lointain, l’humanité connaîtra un ciel sans étoiles.

Bien que cette perspective soit déjà une réalité dans les villes avec un taux élevé de smog ou de pollution lumineuse, les étoiles sont encore présentes au-delà des nuages. Cependant, l’expansion de l’Univers ne nous laissera pas conserver cette chance éternellement. Toutes les galaxies s’éloigneront progressivement de nous jusqu’à ce qu’elles soient trop loin pour qu’on puisse détecter leur présence. Si l’humanité persiste encore à ce moment-là (nous avons encore des millions d’années devant nous pour arriver à ce point), elle sera complètement isolée dans l’étendue de l’espace.

Et si, comme c’est déjà arrivé avec les anciennes civilisations, notre savoir était perdu ? Et si la future version de l’humanité considérait les étoiles comme un mythe ? Ces possibilités évoquent de nombreuses frayeurs pour notre avenir. Mais la pire d’entre elles, selon Neil deGrasse Tyson, est elle-ci :

Et si c’était déjà notre cas présentement ? Et s’il y avait des choses importantes disparues depuis trop longtemps pour qu’on sache quoi chercher, quoi trouver ?


3. La douceur de la Terre

Si on avait à déterminer la forme la plus commune dans l’Univers, les sphères remporteraient haut la main. Chaque objet dans le cosmos reçoit en permanence la force de la gravité qui cherche à les mouler en boule. Dans un chapitre discutant des rondeurs de notre monde, Neal deGrasse Tyson partage que la Terre, vue de l’espace, est une sphère parfaitement lisse. Les globes terrestres qui présentent une élévation 3D des continents et des montagnes ne sont qu’une grande exagération de la réalité. S’il nous était possible de grossir notre index et de caresser sa surface, on rencontrerait une douceur totale.

Ce phénomène est dû à la forte gravité présente sur Terre. Le Mont Everest, le pic le plus élevé de la planète, se situe à la limite de ce qui peut être formé naturellement. Au-delà de ce point, la base d’une montagne succomberait à son propre poids. D’autres planètes avec une gravité plus basse peuvent développer des objets beaucoup plus immenses que ce que l’on connaît ici. Par exemple, le Olympus Mons sur Mars a une base de plus de 450 kilomètres de largeur — de quoi ridiculiser nos plus grands monts ici.


Si cet article vous a appris quelque chose, je vous invite à découvrir l’oeuvre complète de Neal deGrasse Tyson. Vous pouvez vous la procurer ici en français ou ici en anglais (ma version). Je tiens à mentionner que ce livre est un résumé général de l’astrophysique, mais pas un résumé simplifié. Il est possible que vous ayez de la difficulté à avancer dans votre lecture si vous n’êtes pas familiers avec le sujet. Même en ayant étudié l’astronomie depuis des années, j’ai lu cette oeuvre à un rythme laborieux.

 

 

Je dédie cet article à Jacques Fontaine, notre cher cowboy de l’espace, qui a quitté la Terre le 28 septembre pour continuer son exploration de l’Univers.

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