« Mettez votre bureau dans un coin et, chaque fois que vous vous y installerez pour travailler, rappelez-vous pour quelle raison il n’est pas au milieu de la pièce. La vie n’est pas un système logistique destiné à soutenir l’art. C’est le contraire. »
Stephen King
Pourquoi se casser la tête à écrire une introduction qui n’arrivera jamais à la cheville d’une citation de Stephen King ?
Cela fait deux mois que j’ai cessé de publier hebdomadairement sur ce blogue pour me concentrer sur l’écriture de mon premier roman. Bien qu’il me paraisse toujours étrange de laisser passer un mercredi sans article, je suis contente de pouvoir enfin me dédier à ce projet. Malheureusement, ma progression été interrompue par mon déménagement en fin septembre. J’ai donc décidé de rattraper mon retard en m’inscrivant au NaNoWriMo, un événement organisé chaque année au mois de novembre.
Le NaNoWriMo (National Novel Writing Month) encourage les écrivains du monde entier — débutants ou professionnels — à se lancer dans la rédaction d’un manuscrit pendant 30 jours consécutifs. Le but est d’atteindre les 50 000 mots à la fin du mois, mais il est tout à fait permis de réduire ou d’augmenter ce nombre selon nos capacités personnelles. Puisqu’il s’agit de ma première participation, je vais y aller avec un petit objectif (2500 mots) pour la première semaine et j’ajusterai ensuite selon les résultats obtenus.
Écrire un roman n’est pas une tâche facile, et écrire un premier roman l’est encore moins. Au cours des dernières semaines, j’ai eu beaucoup de difficulté à faire taire la voix dans ma tête qui recherchait la perfection dans mon brouillon. J’ai mentionné dans mon ancienne chronique d’écriture que je travaillais sur ce récit depuis deux années, celles-ci ayant principalement été occupées par les 37 réécritures du premier chapitre. Désormais, je comprends qu’il est contre-productif de s’aventurer dans un brouillon en le traitant comme son produit final. Il n’a qu’une seule raison d’être : me permettre de déposer l’histoire sur papier comme un tas de pâte prête à être modelée.
En réglant ce problème de perfectionnisme, j’en ai découvert un autre. Et je suis certaine qu’il y en aura un suivant une fois que j’aurai dompté celui-ci. Mais j’affronte ces obstacles avec un enthousiasme sincère, car chaque pas de recul me donne encore plus envie d’avancer. Mon combat actuel se tourne vers mon manque de préparation.
Depuis toujours, je considère que j’écris plus facilement sans planification. C’est de cette façon que j’ai autrefois composé 8000 mots de scènes aléatoires qui iraient dans mon futur roman. Cependant, en me lançant dans la rédaction sérieuse de mon premier brouillon, j’ai vite réalisé que mon récit était beaucoup trop compliqué pour que je m’y avance à l’aveugle. L’histoire est un thriller avec plusieurs revirements de situation et il m’est nécessaire d’en connaître chaque détail pour construire une base qui se tient. J’ai donc décidé de désobéir à mon instinct en dressant une liste de chaque scène qui existera dans le roman. Celle-ci n’est pas encore terminée, alors il s’agira de ma priorité avant l’arrivée du mois de novembre.
Il y a presque deux ans, je postais un article dans lequel j’exprimais ma honte d’écrire. Aujourd’hui, je parle ouvertement du roman que j’écris sans ressentir le besoin de me cacher à jamais de la civilisation (ou presque). C’est pour des constatations comme celle-ci que j’ai voulu créer ce blogue, et je vous remercie de m’accompagner à travers cette évolution. Un jour, j’espère que je relirai cette chronique d’écriture en étant une auteure publiée.
On se revoit dans un mois avec les résultats de mon expérience NaNoWriMo !
Ping : Chronique d’écriture : 4 décembre 2018 | Sous le ciel
Ton cheminement est vraiment fascinant! Merci de partager le processus d’écriture avec nous. Ça me fait réaliser encore plus la grande tâche et le talent nécessaire pour y arriver. On ressent ta passion dans toute ton écriture, BRAVO et MERCI ! Wow wow wow
Yé! C’est super Mamaki! tout mon encouragement pour ton mois d’écriture!!