Le treizième conte de Diane Setterfield
Vida Winter, auteure de best-sellers mondialement, s’est inventé plusieurs vies à travers des histoires toutes plus étranges les unes que les autres et toutes sorties de son imagination. Aujourd’hui, âgée et malade, elle souhaite enfin lever le voile sur l’extraordinaire existence qui fut la sienne. Elle invite la biographe Margaret Lea à un voyage dans son passé, à la découverte de ses secrets. Margaret succombe à la séduction de Vida mais, en tant que biographe, elle doit traiter des faits, non de l’imaginaire. Et elle ne croit pas au récit de Vida.
Cette critique ne contient aucun dévoilement.
INFORMATIONS CONCERNANT LE ROMAN
- 587 pages
- Fiction historique
- Publié en 2006
- Lu en français
Le treizième conte de Diane Setterfield est mon livre préféré de 2020.
…Pour l’instant, bien sûr. Je lance le défi à n’importe quelle autre oeuvre de la surpasser. Je doute que cela arrive d’ici les quatre prochains mois, mais il serait idiot de ma part de ne pas espérer la découverte d’autres coups de coeur. J’ai su que celui-ci en était un dès le départ.
Vous savez, ces scènes de film où un personnage croise un étranger pour la première fois et nous avons la certitude que leur vie vient de changer ? Quand j’ai tourné la première page de ce livre, j’ai eu l’impression de tourner un coin de rue et de voir apparaître l’écrivaine qui m’avait été destinée.
Si j’étais un oiseau, je voudrais que toutes mes plumes soient comme celle de Diane Setterfield. Ses mots sont des délices qu’elle cuisine à la perfection. Habituellement, ce sont le contenu et l’ingéniosité d’un roman qui manifestent principalement mon admiration pour celui-ci ; même quand l’écriture d’une histoire est bonne, il est rare qu’elle me soit plus mémorable que son récit. Cette fois-ci, bien que tous ces domaines aient également été exécutés à merveille par Diane Setterfield, j’ai surtout été marquée par le rôle que l’écriture a joué dans leur solidité.
Une vie entière est contenue dans Le treizième conte. Et même plus. Dans un contexte si détaillé, il arrive parfois que le rythme d’un récit en souffre. Cela n’a pas été le cas de celui-ci. Je me suis sentie clouée à ma chaise pendant toute ma lecture comme si je lisais un thriller rythmé, mais je prenais également mon temps pour savourer chaque page. Une expérience magique que j’ai rarement pu vivre en tant que lectrice.
J’ai été marquée par les thèmes de ce roman. En constatant la beauté de l’écriture traditionnelle de Diane Setterfield, je ne m’attendais aucunement à ce que l’histoire explore des recoins si déconcertants, si incongrus… Plus les pages s’écoulaient, moins je savais où la prochaine me mènerait. J’ai adoré la perte de contrôle que ce livre a provoqué en moi. Je me suis sentie de la même façon en lisant des romans d’Amélie Nothomb. (Note : C’est probablement un des top 5 compliments que je peux faire.)
Diane Setterfield a sculpté ses personnages de façon unique et c’est eux qui ont apporté un côté si déroutant au récit. J’ai éprouvé un intérêt sincère à découvrir l’histoire de chacun d’entre eux. Car même si le roman explore principalement la perspective de Vida Winters, j’ai eu l’impression que chaque personnage menait sa propre vie. Les têtes secondaires, d’abord camouflées dans le décor, ont réussi à se former leur propre silhouette d’ici la fin du roman. Il est rare de constater une évolution si flagrante pour chacun des visages d’une histoire.
Le treizième conte a accompli tout ce que je souhaite retrouver dans une oeuvre. Il s’agissait de ma première expérience avec Diane Setterfield, et j’ai déjà hâte de tourner la première page de son livre Il était un fleuve.
Je recommande cette oeuvre à :
- Ceux qui sont à la recherche d’une lecture parfaite pour l’automne ;
- Ceux qui aiment les romans où une vie entière est racontée ;
- Ceux qui sont intéressés par la gémellité ;
- Ceux qui apprécient les contextes de vieilles librairies, vieux livres ;
- Et tous ceux qui sont inspirés par les points positifs de cet article !
Wow ça donne le goût de la lire. Elle écrit en quelle langue et dans quelle langue l’as-tu lue?
Elle écrit en anglais et j’ai lu la traduction française de son livre.