Critiques de la semaine : 24 septembre 2018

Aujourd’hui, je vous partage mon avis sur quatre récentes lectures :

  • Bird Box par Josh Malerman
  • Les nouveaux voisins par Catherine McKenzie
  • Confessions par Kanae Minato
  • The Last Policeman par Ben H. Winters

Aucun spoiler


Je me suis lancée dans la lecture de Bird Box en ayant de très hautes attentes. Cela faisait des années que j’entendais parler de cette oeuvre, et je savais qu’elle avait toutes les caractéristiques pour me plaire. Il s’agit d’un récit post-apocalyptique dans lequel des créatures poussent l’humanité à s’entre-tuer : lorsque quelqu’un les aperçoit, celui-ci est pris d’une folie meurtrière et se suicide peu après.

Je pense que Josh Malerman a poussé ce concept jusqu’à sa limite. À mes yeux, il n’aurait pas pu l’exploiter d’une meilleure façon. J’ai été absolument fascinée par tous les détails de ce monde aveugle : personne n’avait physiquement perdu le sens de la vue, mais tout le monde vivait comme si c’était le cas. La perspective d’élever des enfants dans ce contexte était particulièrement intéressante. J’ai aimé suivre l’évolution de la mère ainsi que tous les autres personnages du roman — ils semblaient tous si réels, si souples. Le roman est écrit à travers des transitions du passé au présent et ce détail ajoutait une dimension très importante à l’histoire. Chaque phrase de Bird Box semble avoir été posée de la bonne façon pour créer une expérience envoûtante et terrifiante.

En quelques mots : Ce roman a miraculeusement surpassé mes attentes.

    


J’ai été surprise par cette oeuvre. Pas parce qu’elle était incroyable, mais parce que l’écriture de Catherine mcKenzie était complètement différente de ses autres oeuvres que je connaissais (Ivresse et Sur mesure). Si son nom n’avait pas figuré sur la page couverture, je n’aurais jamais pu deviner qu’il s’agissait de la même personne. Le ton du roman est sombre, presque anxieux — un total opposé de son style habituellement très joyeux.

Malheureusement, Les nouveaux voisins s’ajoute à ma liste de thrillers lus cette année que je risque d’oublier dès la prochaine. J’ai eu l’impression de monter une pente pendant tout le long du roman, mon anticipation grandissait avec le défilement des pages… mais la fin m’a fait réaliser que le manège n’avait jamais quitté le sol. Je ne comprends pas pourquoi Catherine McKenzie a bâti une histoire avec autant de pistes et d’éléments différents pour finalement choisir un dévoilement sans aucun intérêt. Je suis arrivée à la fin du roman en pensant y découvrir une explosion totale, mais j’en suis ressortie avec un événement qui n’occuperait qu’une modeste colonne dans le journal.

En quelques mots : Un roman gâché par son dernier chapitre.

    

 


J’ai choisi ce livre au hasard et je l’ai commencé sans en connaître le résumé. Une belle découverte ! Confessions est un roman divisé en six parties, chacune étant narrée par un personnage différent. Ces témoignages permettent à l’histoire de se délier sous nos yeux de façon naturelle et très complète. Cette formule aurait pu devenir agaçante après quelques chapitres, mais j’ai trouvé que chaque angle était pertinent.

C’est le genre d’histoire qui vous passionne ou qui vous ennuie complètement. Heureusement pour moi, je me situais dans cette première catégorie. J’ai trouvé que la structure de ce roman était son principal charme et que sans celle-ci, il aurait été difficile d’obtenir un regard si vaste sur le récit. Confessions n’a pas d’héros, pas de vilains absolus. Tout le monde est fauté et partage son point de vue sur un pied d’égalité. Cet aspect a transformé ma lecture en une expérience très rafraîchissante, malgré le ton dur — et sanglant — du livre.

En quelques mots : Une oeuvre courte, mais solide.

    


The Last Policeman présente un résumé intrigant : une météorite frappera la Terre dans six mois et un policier tente de résoudre un dernier meurtre avant la fin de l’humanité. Un roman qui mélange le genre policier et post-apocalyptique ? Définitivement une oeuvre pour moi !

Non, définitivement pas pour moi. J’ai lu The Last Policeman il y a presque deux mois et je me questionne toujours à son propos. Pourquoi cette histoire a-t-elle été écrite ? Comment peut-il y avoir deux autres tomes après celui-ci ? Le crime en question est un suicide — chose très commune depuis l’annonce de la fin du monde. Le policier est convaincu qu’il s’agit d’un meurtre déguisé et se lance à la poursuite du véritable coupable. Ou plutôt, se lance à la poursuite d’une preuve qu’il existe bel et bien un véritable coupable. Pendant 90% du roman, pas un seul indice tangible n’est trouvé. Il n’y a aucun suspense, aucune intrigue. Le récit n’est qu’une répétition de l’enquêteur qui échoue sans cesse. Dans un roman policier, le lecteur partage habituellement l’intuition du personnage principal, mais rien ne me donnait une raison de le faire dans ce cas-ci. La résolution finale était encore plus banale que celle de Les nouveaux voisins.

En quelques mots : Ma plus grande déception de l’été.

    


 

Une réflexion au sujet de « Critiques de la semaine : 24 septembre 2018 »

  1. Ping : [Bilan] Les sagas : qu’est-ce que j’ai lu et qu’est-ce que j’ai abandonné ? | Sous le ciel

Laisser un commentaire