Oeuvres discutées dans cet article :
- After the Woods par Kim Savage
- Nobody Is Ever Missing par Catherine Lacey
After the Woods par Kim Savage
Risqueriez-vous votre vie pour sauver celle de votre meilleur ami ? Lorsqu’un homme attaque Liv dans les bois, Julia n’hésite pas à se jeter dessus, permettant à sa copine de s’enfuir. Cet acte courageux lui coûte 48 heures de sa vie au cours desquelles elle combat l’emprisonnement, la terreur, le froid et la faim. Julia en ressort vivante, mais pas sans questions.
J’ai traversé ce roman très rapidement. After the Woods est un thriller qui touche à deux aspects du drame : les séquelles qui en ressortent et la quête de réponses. L’intrigue est rapide et facile à suivre, mais sa simplicité rend les dénouements un peu trop prévisibles. J’ai tout de même gardé de l’intérêt pour l’histoire du début jusqu’à sa fin et je considère que ma lecture a été très plaisante. Les personnages principaux, Julia et Liv, présentent deux manières totalement différentes de gérer ce qui leur est arrivé un an plus tôt. J’aurais aimé que ce sujet soit plus approfondi : leurs perspectives opposées ont bien beau être souvent mentionnées à travers le roman, on n’en voit que la surface. J’ai eu l’impression que Kim Savage ne souhaitait pas plonger dans les relations par peur de ralentir l’intrigue. À mes yeux, ça lui aurait donné au contraire une plus grande qualité.
Nobody Is Ever Missing par Catherine Lacey
Sans avertir son mari ou sa famille, Elyria prend un avion vers la Nouvelle Zélande et décide d’abandonner sa vie d’autrefois. Elle déambule alors dans le pays sans but, sans toit sous lequel dormir, à la recherche d’une solitude absolue.
Si je souhaitais rendre honneur à ce roman, j’écrirais ma critique en une seule longue phrase qui donnerait l’impression de ne jamais s’interrompre. C’est de cette manière que Catherine Lacey a comspoé Nobody Is Ever Missing, et c’est de cette manière que cette lecture m’a été presque insupportable. Sans un seul événement majeur à travers toute l’histoire, le personnage principal s’embarque dans des monologues internes qui traduisent sa folie. Cela aurait pu être une technique intéressante si le contenu avait été lui-même moindrement intéressant. Malheureusement, dès qu’Elyria rencontrait un humain qui risquait de donner un attrait au récit, elle l’abandonnait pour poursuivre sa quête du vide. Ce livre avance, avance et avance sans jamais quitter son lieu de départ.