Je visite très souvent la bibliothèque, ce qui fait que la liste de livres à critiquer s’étend continuellement sans que je puisse en attraper la queue. J’ai donc décidé de vous parler de mes romans récemment lus qui valent la peine d’être discutés, autant pour les bonnes raisons que les mauvaises. Si jamais une critique plus complète d’une oeuvre citée vous intéresse, n’hésitez pas à m’en faire part ! Également, s’il y a un roman sur lequel vous aimeriez connaître mon avis, je suis ouverte à toutes recommandations.
Oeuvres discutées :
- La chambre bleue, de Georges Simenon.
- Ça fait rêver, de Sylvie Overnoy.
— La chambre bleue, de Georges Simenon.
(218 pages)
Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre en me plongeant dans ce roman, et bizarrement, c’était encore le cas même après l’avoir fini. Le livre nous berce sans répit entre les souvenirs et la réalité, tous deux faisant progresser graduellement l’histoire au fil des détails révélateurs. Bien souvent nous sommes présentés à une scène vue plusieurs fois auparavant, mais chaque instance possède sa propre singularité, bien que j’ignore comment. Ce que j’ai le plus apprécié de La chambre bleue, c’est sa fluidité : les scènes se fondent l’une dans l’autre sans aucune transition, pourtant avec une distinction très claire du passé et du présent. L’intrigue en elle-même n’est pas des plus complexes, mais le format nous pousse toujours à tourner la page, comme si le lecteur se tenait dans la tête du personnage et qu’il y voyait ses pensées se bousculer. La finale a réussi à me faire ressentir de la surprise. Bien que le dénouement ait été prévisible, voire même cité depuis le départ, la révélation se fait en même temps pour le personnage que pour nous.
En bref : j’ai adoré le vent de fraîcheur que m’a apporté cette oeuvre. Un format qu’on ne croise pas souvent, avec une habileté presque surréelle à nous guider à travers la lecture. Je recommande ce roman à tous ceux qui cherchent une lecture rapide sur laquelle on croit flotter en surface, mais qui en réalité nous fait plonger très profondément.
— Ça fait rêver, de Sylvie Overnoy.
(212 pages)
Wow. J’avais à peine lu une dizaine de pages de ce roman que je savais déjà qu’il trouverait une place sur mon blog. Le coup de coeur n’a pas été immédiat, mais presque : seules les 3-4 premières pages m’ont demandé quelques efforts pour rester attentive. Suite à cela, j’ai sauté tête première dans les mots de Sylvie Overnoy. Le livre raconte l’histoire d’une dame qui, après une première visite inattendue, retourne quotidiennement chez Monsieur Garneret pour y faire du ménage — mais également pour y écouter les récits de celui-ci. Ces courtes histoires, 6 au total, tissent la beauté de ce roman. Chacune possède sa propre singularité ; ces contes réussissent à nous plonger en quelques mots dans des univers encore plus détaillés que celui d’un livre de 500 pages. Créer une telle oeuvre relève de la magie.
Une lecture délicieuse dont le titre est parfaitement approprié : ça fait rêver.
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