C’est parti pour une 5ème édition de La chasse aux mots !

Les anciennes éditions sont disponibles ici, ici, ici et ici.

1) Béotien (adjectif ou nom)

• Définition : Qui a l’esprit lourd, grossier, inculte.
• Exemple : « Si tu avais ouvert tes horizons, stupide béotien que tu es, tu aurais découvert la réponse depuis longtemps. »

2) Morigéner (verbe)

• Définition : Gronder en faisant de vives remontrances, avec insistance et affection.
• Exemple : « Grégoire n’avait pas besoin de parler, car son regard suffisait à morigéner son fils, qui déjà se croisait ses mains dans le dos et se retirait. »

3) Esbroufe (nom)

• Définition : Fanfaronnade servant à impressionner quelqu’un.
• Exemple : « Au golf, il n’y a pas de place pour l’à-peu-près : tu gagnes ou tu perds. Pas moyen de faire de l’esbroufe. »

4) Putatif (adjectif)

• Définition : Qu’on suppose légal ou légitime malgré l’absence d’une justification réelle.
• Exemple : « Les plus mauvais meneurs ont toujours invoqué leur titre de meneur, aussi putatif soit-il. »

5) Guingois (nom)

• Définition : De travers, qui n’est pas droit ou qui n’est pas dans la position qu’il devrait avoir.
• Exemple : « Il s’en allait, sifflant soufflant, trottinant de guingois sous les grands sapins verts. »

Le terme guingois se précède du « de ».

6) Échalas (nom)

• Définition : Personne grande et maigre.
• Exemple  « Cet échalas blond devait remplacer le professeur aujourd’hui. »

7) Valétudinaire (adjectif ou nom)

• Définition : Qui a une santé chancelante, qui est souvent malade.
• Exemple : « Les valétudinaires sont très difficiles à côtoyer car il est rare qu’ils ne soient pas contagieux. »

8) Cossard (adjectif ou nom)

• Définition : Qui est paresseux, fainéant.
• Exemple : « Il a beau être intelligent, il est trop cossard pour réussir sa vie. »

9) Hiémal (adjectif)

• Définition : Qui appartient à l’hiver, relatif à l’hiver.
• Exemple : « Les plantes hiémales ne poussent qu’en hiver. »

10) Paltoquet (nom)

• Définition : Individu grossier, rustre.
• Exemple : « Ce paltoquet là-bas m’a renversé en sortant du bar. »

Ce serait béotien de ma part de croire que je puisse me contenter de cet article sans qu’il se termine sur une note moindrement travaillée. Je sais très bien qu’une fois après avoir quitté mon ordinateur, mon reflet dans le miroir n’hésiterait pas à morigéner ma conscience. Peut-être est-il possible de croire que ce texte ne sert qu’à faire l’esbroufe de mes connaissances, mais la vérité est que je me sentirais cossarde de ne pas l’écrire. Mon aisance avec les mots est valétudinaire. Parfois mes phrases empruntent exactement la direction souhaitée, parfois leur syntaxe s’avance de guingois. Je m’amuse souvent à me représenter mon inspiration comme un échalas maladroit qui doit faire un discours sans en posséder le script. Ses mots s’emmêlent, se déforment et se salissent ; aux yeux de la foule, il a tout d’un paltoquet.