La chasse aux mots (7ème édition)

C’est parti pour une 7ème édition de La chasse aux mots !

Les anciennes éditions sont disponibles ici.


1) Calembredaine (nom féminin)

  • Définition : Propos extravagant, histoire absurde.
  • Exemple : « Elle débite tant de calembredaines qu’on a du mal à la croire. »

2) Misandre (adjectif)

  • Définition : Qui éprouve du mépris pour les hommes.
  • Exemple : « Misandre comme elle est, elle ne se mariera jamais. »

3) Corollaire (nom masculin)

  • Définition : Conséquence nécessaire et évidente.
  • Exemple : « Toute révolution a pour corollaire le massacre des innocents. »

4) Trublion (nom masculin)

  • Définition : Individu qui sème délibérément le trouble, le désordre.
  • Exemple : « Un trublion s’est immiscé dans nos affaires. »

5) Lansquiner (verbe)

  • 1ère définition : Pleuvoir
  • 2ème définition : Uriner
  • 1er exemple : « Il lansquinait dehors, je suis toute trempée ! »
  • 2ème exemple : « Ne pouvant plus se retenir, il décida de lansquiner sous l’arbre. »

Ce mot est un terme familier, donc il vaut mieux éviter de l’employer dans un texte officiel.


6) Soupirail (nom masculin)

  • Définition : Ouverture donnant un peu d’air et de lumière à un sous-sol.
  • Exemple : « Lisa ne vit aucune lumière passer par les soupiraux, et comprit que c’était la nuit. »

7) Brasiller (verbe)

  • Définition : Étinceler, scintiller par la réflexion de la lumière.
  • Exemple : « La surface de la mer brasillait sous le soleil. »

8) Argus (nom masculin)

  • Définition : Surveillant, espion. Personne clairvoyante, à la vue aiguisée.
  • Exemple : « Cet argus est difficile à tromper. »

9) Languide (adjectif)

  • Définition : Qui se trouve dans un état d’abattement, de grande faiblesse physique et psychologique.
  • Exemple : « Son regard était languide et tristement rêveur. »

10) Faconde (nom féminin)

  • Définition : Grande facilité de parole, bavardage excessif.
  • Exemple : « La faconde de mon mari est son plus grand défaut, mais aussi sa plus grande qualité. »

Ma grande fatigue a pour corollaire une difficulté à écrire. Pour rédiger ce texte final, j’aimerais tant pouvoir emprunter la faconde de mes voisins ! Je les entends discuter à l’extérieur depuis des heures, mais leur voix ne m’est pas assez claire pour distinguer s’ils échangent de simples calembredaines ou des propos sérieux. Le seul espoir pour mon sommeil serait qu’il se mette à lansquiner dehors, les forçant à rentrer dans la maison. Il ne s’agit cependant pas d’un réel souhait. Même si ma fatigue me rend de plus en plus languide, j’aurais l’impression d’être un trublion si je provoquais la fin de leur soirée sur le balcon.

À qui ces voix appartient-elles ? À travers le soupirail, je ne vois que de la noirceur. La lune ne brasille pas assez pour me donner une quelconque visibilité. Je pense qu’il s’agit de trois hommes en train de discuter : il n’y a que les mâles qui parlent aussi fort. Pardonnez ce commentaire aux tonalités misandres, c’est une simple impression sans fondement. Je me rends compte que je suis en train de me questionner sur l’identité de mes voisins depuis une vingtaine de minutes. Je commence à me sentir argus.

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